Informatique : le secteur ne cède pas à la panique
Malgré la crise, la filière maintient son taux de chômage en dessous des 5%...
52%C’est la part de salariés du secteur travaillant dans des SSII de moins de 250 personnes.
» Source : Insee.
Les services informatiques n’échappent pas à la crise. Selon l’Association pour l’emploi des cadres, au mois de février, l’indice du nombre d’offres d’emplois informatiques a baissé de 81 points. Dans le secteur, la hausse du chômage s’accélère. Au mois de janvier, les demandeurs d’emploi étaient 21 821, soit une hausse mensuelle de 5% selon le ministère de l’Emploi. Toutefois, pas de panique, dans la filière le taux de chômage est encore sous la barre des 5%.
Les petits recrutent
Alors, qui recrute encore des informaticiens ? Les SSII, et notamment les plus petites d’entre elles (moins de 250 salariés) qui, en volume, représentent plus 80% du secteur. Par exemple, d’ici à la fin de l’année, Venedim, SSII spécialisée dans le stockage et la virtualisation des données, recrutera 50 consultants spécialisés en informatique, de bac + 2 à bac + 5. Les salaires d’embauche oscillent entre 35 000 et 80 000 euros brut par an, en fonction de l’expérience du candidat.
Neos-SDI, spécialiste des solutions utilisant les produits et technologies Microsoft, envisage également d’embaucher 50 personnes. Une partie pour remplacer les départs de salariés, l’autre en créations de postes. Le secret du dynamisme de cette PME tient en partie à l’augmentation de la surface de vente (ouverture d’un bureau à Lyon) mais aussi au centre de services basé à Dijon. “Nous avons délocalisé notre production à Dijon, quand d’autres délocalisent en Inde. Cette proximité nous évite les frais de coordination, de voyage, de traduction, de montage juridique… Bref, pour notre cible de clientèle, nous restons très compétitifs” souligne Stéphane Bennour, le président
de Neos-SDI. Les futures recrues ayant moins de deux ans d’expérience seront essentiellement basées à Dijon. Les candidats, consultants confirmés (+ cinq ans dans une fonction d’ingénieur), chargés de faire le lien entre le client et la centre de services, seront pour leur part installés à Lyon ou à Paris. Comptez entre 30 000 et 35 000 euros par an pour un débutant (un peu moins pour les postes sur Dijon) et jusqu’à 70 000 euros pour les plus expérimentés.
La SSII Des Systèmes et des hommes mise pour sa part sur 15 embauches d’ici à fin 2009. Dont 20% de jeunes diplômés. “Nous recherchons essentiellement des ingénieurs de développement et des chefs de projet ERP (entreprise ressource planning) mais aussi des consultants Sirh (système d’information des ressources humaines)” précise Amadou Ngom, le PDG. Attention, ces chiffres relèvent encore de prévisions. Ils sont réajustables à tout moment. A la hausse comme à la baisse.