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Un retour possible du recrutement par la téléphonie mobile ?

12 Mars 2010 , Rédigé par Sandrine Publié dans #networkings

Dans Focus RH

Un retour possible du recrutement par la téléphonie mobile ?

L’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP, ex-ART) annonce 61,4 millions de lignes mobiles dont 42,65 millions d’abonnements à un forfait mensuel. Attestant un parc d’équipement arrivé à maturité, ces chiffres convaincront-ils recruteurs et candidats de se séduire par portable interposé ?

En 2005, Mobiljob se présentait comme le premier site emploi accessible uniquement sur les téléphones portables. La cible ? Les non-cadres n’ayant pas d’accès permanent à Internet.

Retour vers le futur

S’il n’a pas rencontré son public, le système était pourtant simple : le demandeur d’emploi choisissait sa zone géographique, le contrat recherché, son secteur d’activité et sélectionnait dans une liste proposée par le site emploi les offres susceptibles de l’intéresser. Pour postuler, le candidat devait répondre à un court questionnaire sur son portable et pouvait également opter pour une alerte SMS le prévenant d’un poste correspondant à son profil.

Mobiljob avait veillé à ce que ses services soient disponibles sur la majorité des téléphones et avec les trois opérateurs du marché. Son business model, identique à celui des sites emploi classiques, reposait sur la facturation de la diffusion des offres d’emploi des recruteurs. Quant aux candidats, si l’accès à MobilJob et l’alerte SMS étaient gratuits, en revanche, ils devaient s’acquitter de 75 centimes d’euros pour chaque envoi de CV. Mobiljob, qui n’a pas atteint les objectifs escomptés, avait, en quelque sorte, prêché dans le désert.

Aujourd’hui, avec un envoi moyen en France de 109,5 SMS par mois (19,31 milliards de SMS échangés au 4ème trimestre 2009, source ARCEP), et au regard de la démocratisation des forfaits et d’un renouvellement de l’équipement supérieur au renouvellement du parc informatique, le concept risque de cheminer.

L’hôtellerie, la banque et l’agriculture en lice

Cinq ans auparavant, la technologie et le volume potentiel d’utilisateurs pouvaient peut-être expliquer l’échec du recrutement via le téléphone portable. Mais la valeur ajoutée du service s’est avérée authentique. En effet, pour faire face aux pénuries de ressources, les recruteurs ont choisi de multiplier les canaux de recrutement.

Aux voies traditionnelles de sourcing comme le recours aux cabinets, aux ETT, PA et pages Carrières de leurs sites, les entreprises ont vu également des associations professionnelles venir à leur rescousse, pour les aider à recruter. Ce fut le cas de l’Anefa (Association nationale emploi et formation en agriculture) qui proposait de recruter via le service Mobiljob.

A partir de la naissance du service, près de 1 630 personnes avaient visité la bourse de l’emploi de l’association agricole, sur leur téléphone. Autre tentative : celle de BNP Paribas qui avait lancé deux ans plus tard, fin 2007, son site wap, sur lequel on trouvait offres d’emploi et de stages, l’agenda des rencontres avec les équipes de recrutement, l’organisation du groupe... A l’époque, la BNP souhaitait renforcer sa présence sur le mobile pour être en phase avec les nouveaux usages de la population.

L’idée consistait bien à favoriser la mise en relation des chercheurs d’emploi et des employeurs, en utilisant un objet de la vie courante dont personne ne saurait se dispenser aujourd’hui.

Si le contexte économique connaît de nouveau une embellie, les besoins en emplois traditionnels auront de nouveau le vent en poupe.

Et il y a fort à parier qu’on reparlera très prochainement du recrutement via le téléphone mobile, à l’heure où les réseaux sociaux géo-localisés fleurissent et au moment où les champs de possibles en matière de technologie deviennent infinis grâce à la multitude de nouveaux services web proposés (API).

Aude Aboucaya

Crédit photo : Fotolia.com


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