Réseaux sociaux : la dépense publicitaire ralentit
Les estimations 2008 de la dépense mondiale réalisée en matière de publicité sur les réseaux sociaux sont revues à la baisse. Une évolution qui n'empêche pas ce secteur de croître à un rythme relativement soutenu.

Les dépenses publicitaires sur les Facebook, MySpace et autres Viadeo n'atteindront pas les niveaux attendus en 2008. D'après les estimations révisées du cabinet d'étude eMarketer, la masse financière consacrée à ce type de réclame sur Internet devrait s'élever à un peu plus d'un milliard d'euros cette année. Soit un rythme de croissance moins soutenu qu'escompté qui devrait porter le total de ces dépenses bien en dessous des 3 milliards d'euros initialement anticipés à l'horizon 2011. Malgré ces données, le créneau des réseaux sociaux ne devrait pas faire pâle figure au regard de l'ensemble du secteur publicitaire online.
Un modèle non établi
Le rythme de croissance des dépenses de publicité sur les sites de réseautage devrait ainsi afficher un taux de 22 % cette année. Les résultats quelques peu décevants de cette activité marketing spécifique soulignés par eMarketer seraient imputables à la conjoncture globale et à un secteur qui cherche encore son modèle économique. "Les sites de réseaux sociaux essayent toujours de déterminer quel type de publicité marche le mieux", explique Debra Aho Williamson, analyste senior spécialisée dans les questions relevant des sites communautaires. Et d'ajouter : "tirer profit des échanges entre consommateurs et diffuser son image de marque sur le mode viral s'est avéré plus difficile que prévu pour les entreprises".
Signes de ralentissement
De récentes statistiques publiées par le Dow Jones Venture Source incitent par ailleurs à la prudence quant aux perspectives de marché autour des réseaux sociaux. L'institut a effectivement relevé un léger ralentissement de l'augmentation des accords d'investissements passés dans le secteur en ce début d'années 2008. Ces opérations, au nombre de 178 l'an passé, avaient déjà progressé de seulement 25 % par rapport à 2006, alors que celles-ci enregistraient un taux de croissance de 50 % l'an sur la période 2002-2006.